Finales


Un grand joueur joueur disait qu’apprendre les ouvertures apprenait à bien jouer les ouvertures, mais apprendre à jouer les finales apprend à bien jouer aux échecs.

Je crois qu’il faut être réaliste : travailler pendant 6 mois un bon gros livre sur les finales n’apportera pas grand-chose. Mais bien connaitre les bases doit pouvoir faire gagner quelques points elo. C’est souvent austère et rébarbatif, mais c’est compensé par le peu de pièces que vous aurez à maitriser. Le but sera ensuite de trouver le bon coup qui vous fera passer dans une finale à votre avantage (ou d’éviter que cela soit à l’avantage de votre adversaire). Et si nécessaire faire basculer un milieu de partie compromis dans une finale nulle.

Tentez votre bonheur avec « 100 finales qu’il faut connaître » de de la Villa. Choix arbitraire. Keres, Villeneuve sont tout aussi valables. Attention, ce genre de livre n’est pas à lire comme un roman. Mais les bases, les finales de pions tour+pion, et dame+pion méritent d’être lues et digérées. Le gros pavé sur les finales de Dvorestky est souvent cité. Une référence,plus qu’un livre d’étude.

LES BASES

  • L’opposition.

L’opposition des Rois consiste à placer un nombre impair de cases entre les deux Rois en ligne, en colonne ou en diagonale. Le Roi qui a le trait ne pourra pas déborder son adversaire. Cette opposition permet de repousser le Roi adverse ou de pouvoir le contourner (débordement). La théorie est très bien expliquée sur le site de l’échiquier descartois.

  • Case clé/critique.

Dans une finale R+P vs R, si le roi propriétaire du pion occupe une case clé, il est assuré de la victoire, quelle que soit l’opposition, et ceci tant que le pion est en sécurité. Tout est expliqué ici en anglais.

  • Le pat

Une finale désespérée peut se transformer en nulle, grâce au pat. Quelques exemples ici.

  • La règle du carré.

Aurez-vous le temps avec votre roi de capturer le pion adverse qui court vers sa case de promotion ? La règle du carré répond à cette dramatique question. L’échiquier Descartois (encore lui) nous en parle ici.

Et pour synthétiser, profitez de cette superbe leçon du GMI d’Eloi Relange.

Puis, une fois cette leçon assimilée, passer à celle-ci.

Vous n’en avez pas assez ? Bonus.

LES FINALES R+T+P vs R+T

Ce sont les finales les plus fréquentes parait-il. La théorie (1 pion d’avance !) voudrait que ce soient les blancs qui gagnent, mais selon la position initiale les noir peuvent obtenir une nulle. La nulle dans la position de Lucena, si les blancs ne connaissent pas la technique. Et la nulle dans la position de Philidor si les blancs ne peuvent empêcher les Noirs d’arriver dans cette position et que ces derniers connaissent la technique. La mise en pratique (arriver dans ces positions) ne sera pas forcement facile, mais les techniques employées pour gagner ou annuler sont très intéressantes.

Les positions de Lucena et de Philidor arrivent probablement rarement. Mais peu importe : ce n’est pas du temsp de perdu à réfléchir sur ce genre de finale théorique.

Position de Lucena (1)

Position de lucena (2)

Position de Philidor (1)

Position de Philidor (2)

Et enfin la leçon de Yasser Seirawan sur ces deux positions (en anglais, mais avec un accent correct, et de toute façon, il y a les sous-titres de Youtube).

Les finales R+P contre R+D

Gagnant certes, mais à condition que le pion ne soit pas sur la7ème (ou 2ème) rangée, car dans ce cas la position devient délicate.

Les bases ici, et ici aussi.

Tout ça c’est la théorie. Pour la pratique : s’entrainer à partir des positions d’étude contre l’ordi. Puis reprendre à zéro en décalant la position (verticalement, horizontalement, en diagonale). Pour les finales R+P contre R+D, garder le pion sur la7eme rangée ! Changer les moteurs et le niveau de réflexion pour varier les plaisirs.

A signaler que Lucas Chess propose des séries d’exercices de finales. (genre R+P vs R, R+2P contre R+P, etc.)

Peu d’explication sur le net pour les règles suivantes, mais pourquoi pas les citer ici. (et je suis conscient que sans explication, c’est presque incompréhensible !!)

La règle de Chéron

Le joueur d’échecs et compositeur français Chéron a formulé la  » règle des sept  » : si la somme du nombre de cases séparant les pions et du numéro de la rangée sur laquelle les pions reposent est inférieure à sept, alors les pions ne peuvent être promus sans l’aide de leur roi.

Règle (ou théorie) des cases correspondantes.

Cette règle implique essentiellement que les rois doivent se déplacer le long de motifs compliqués, à travers une séquence très précise de cases, de telle sorte que lorsqu’un roi atteint une case particulière, son opposé atteint la case correspondante. Lorsque cet équilibre délicat ne peut être perturbé, la partie est nulle. Si, par contre, le roi de l’adversaire doit quitter la case correspondante ou est incapable de l’atteindre, nous avons alors la première indication que la position de ce camp est perdue.

(complété , selon mes découvertes sur Internet)