Lucas Chess fait peau neuve


Petit ravalement de façade pour Lucas Chess. On en était à la version 11.17 l’année dernière, et j’ai un peu raté le passage à la version R en juin 2020 (R 1.21 à ce jour). Légères améliorations graphiques, refonte du programme avec hélas une incompatibilité avec vos anciennes données et avec Windows XP (Levez la mains ceux qui roulent encore avec ça ?). Et en janvier 2021, LC incorpore Maia (déjà évoqué ici) dans une version moins bridée (en terme d’Elo) que celle disponible sur Lichess. Vous avez l’historique ici.

Livré avec plus de 60 moteurs d’analyses, ce qui permet de graduer la force de ses adversaires informatiques. Bien sûr 1200 elo sur LC ne correspond pas à 1200 Elo Fide, mais votre progression peut ainsi être chiffrée.

Je retiens sur Lichess la possibilité simple de commencer une partie avec une ouverture particulière que vous pouvez paramétrer, la possibilité de nuancer aussi le niveau du moteur (de jouer son plus mauvais coup à jouer son meilleur coup). Le module d’analyse (lui aussi entièrement modulable), un peu rigide, a toutefois la possibilité d’enregistrer les coups tactiques afin de les retravailler ultérieurement. Certes il faut relever les manches pour s’en servir efficacement, mais avoir sa liste d’erreurs tactiques qu’on peut travailler avec un programme de répétition plus ou moins aléatoire est très intéressant. Les différents modules d’entrainements sont assez variés pour que chacun y trouve son bonheur (agréable alternative à CT-Art ou aux problèmes de Lichess). Vous pouvez aussi vous mesurer à LC dans des parties dont le résultat évaluera votre niveau (enfin, on va dire la progression de votre niveau, puisque votre vrai niveau est calculé lors des tournois dans la vraie vie avec votre Elo FIDE). Et contre Maia, c’est réellement jouissif !

Pour ceux qui n’ont pas encore Lucas Chess, allez le télécharger IMMÉDIATEMENT !!! Et pour ceux qui l’ont toujours regardé avec dédain et/ou d’un œil distrait, plongez-vous dans ses différentes fenêtres, allez creuser dans les options et amusez-vous bien.

ChessMI a évoqué récemment Lucas Chess et Maia sur sa chaine.

Bravo à Lucas Monk et à sa réactivité : après lui avoir signalé par mail que le module d’analyse ne se lançait pas, sa réponse concrète est intervenue 2 heures plus tard (modifiant ponctuellement LC avec l’envoi d’un fichier) et avec l’annonce d’une mise à jour sous 48h permettant notamment de corriger ce bug.

La tactique selon Saint Lichess


Je ne vous présente plus Lichess, LE site français pour jouer en ligne. Mais pas que…

Depuis peu, Lichess nous a concocté un superbe outil afin d’optimiser vos exercices de tactique. Deux vidéos valant mieux qu’un long discours, regardez la présentation de Daniel Mallais et celle de Vince sur chesstrainer 2000.

Et revenez me voir juste après.

C’est bon ?

Comme vous avez pu le constater les paramètres sont multiples et permettent un apprentissage selon sa force et ses faiblesses. Mais aussi selon son envie.

Un échauffement de 15 minutes : réglage avec les problèmes les plus faciles, et c’est parti !

Vous préférez vous creusez les neurones ? Hop, problèmes les plus difficiles (mais pas si insurmontables que ça).

Les notions de coups silencieux vous échappent un peu ? Pratiquez régulièrement cette catégorie sur le niveau le plus faible. Puis augmenter progressivement la difficulté.

Vous ne jurez que par la méthode de la Maza ou Woodpecker ? Pas de problème, Lichess a enregistré les problèmes ratés que vous pourrez reprendre plus tard, ou pourquoi pas les 100 derniers problèmes de vos dernières sessions.

Attention au piège des exercices très faciles : on pourrait se dire qu’ils sont inratables, et qu’on  gagne 100 points en 100 problèmes. Sauf que… un problème raté vous retire 20 à 30 points. Donc si vous n’arrivez pas à tenir au moins 30 à 40 problèmes sans erreur, cela va être difficile de monter en grade.
Au bout du compte, le niveau le plus facile (toujours proportionnel à votre niveau) est très exigeant : il ne tolère aucune erreur. Trois exercices ratés sur 20 (par exemple) et vous perdez dans les 50-60 points. Dur, dur !

Personnellement, j’aime bien commencer avec un faible niveau, augmenter d’un cran si je réussis, et baisser d’un cran si je rate. A chacun sa méthode, je vous dis !!

Lichess, what else ?

 

Chessify


Découvert sur Capakaspa, cette application vous permet de scanner une position vue dans un livre (et même sur un écran d’ordi) et de l’exploiter ensuite sur votre portable !

Vous ne comprenez pas le quizz de votre revue préférée, vous doutez du coup de Kasparov dans ses mémoires ? Hop… un scan… ça réfléchit un peu… et la position s’affiche. Vous pouvez ensuite continuer la partie ou exploiter les différents moteurs livrés avec cette appli (dont Stockfish 12 et Komodo 11).

Cela ne vous suffit pas ? L’appli est capable de repérer un diagramme dans un livre au format PDF et hop… un clic avec le bout du doigt, et celui-ci s’affiche ! Quasi magique.

Vous pouvez aussi jouer, utiliser une pendule (incréments, Fischer et tout et tout) pour une partie réelle, éditer une position… 

A mon avis, vous ne pourrez plus vous en passer.

 

Échecs en amateur.


Très content de retrouver une activité sur ce blog : « Échecs en amateur« , en sommeil depuis plusieurs années.

Microprocesseurs, silicium et jeux d’échecs


 

Quoi de neuf, depuis ce bilan sur l’offre 2.0 ?

En freeware, on peut y ajouter ChessX.

Je trouve que Chess Tempo (qu’on ne présente plus) prend un peu de retard en fonctionnalités et en ergonomie par rapport à Lichess (qu’on ne présente pas non plus !). Mais les évaluations des problèmes reflètent mieux le niveau réel (différence supérieure de quelques centaines de points sur Lichess). A chacun de se faire une idée, quitte à profiter temporairement de l’offre payante  de Chess Tempo (3 $ sur un mois) pour avoir quelques options pratiques  (sélection de problèmes en fonction de certains critères, historique plus étendu, statistiques plus précises, création de thèmes, évaluation Elo FIDE, etc.). Quant à Chess Tactics Serveur, on doit pouvoir le rayer de nos carnets, car le site est aux abonnés absents.

Chessbase a sorti un PGN reader dont l’interface est celle de Chessbase. Graphiquement réussi, mais uniquement des fonctionnalités de lecteur de parties. Pas de sauvegarde, ça lit, c’est tout !

J’ai investi dans Chessbase 14. Il manque pas mal d’explications pour l’exploiter complètement (le manuel est digne d’une austérité est-allemande), et même sur le Net (y compris anglophone), on ne trouve pas tout ce qu’on  veut. Une fonction absente qui existe pourtant sur d’autres freeware est la sauvegarde d’une position (bien utile je trouve pour se créer un recueil de positions de ses parties sur lesquelles on a raté un coup tactique). J’y reviendrai un de ces jours.

Dans les gestionnaires de bases de données, allez jeter un coup d’oeil sur Chess Assistant, produit par la même  société qui vend CT-Art ou Aquarium. La version d’essai, que j’ai seulement installée et pas  essayée, nous fait un peu remonter le temps pour ce qui concerne le graphisme. Mais l’outil est probablement aussi puissant que ChessBase. A chacun ses gouts. Pour ceux qui possèdent déjà Fritz, s’orienter sur Chessbase est sans doute la meilleure option.

Pour en finir avec Chessbase (j’attends le chèque pour ma commission…), vous avez leur database en ligne (8 millions de parties), et Fritz en ligne. Et n’hésitez pas à cliquer sur le menu déroulant en  haut à droite avec plus d’options.

Il est dommage que chaque système ait sa propre gestion. Le format PGN n’est peut-être pas le plus simple à manipuler d’un point de vue informatique, mais essayez d’exploiter  un format Chessbase sur SCID, bonjour l’arrachage de cheveux.

Vous pourrez profiter des vidéos de Chessmi qui détaille l’emploi de certains logiciels gratuits. Tentez Guess the move sur l’une d’entre elles.

Quand aux recueils de parties, vous trouverez votre bonheur sur la Kingbase 2018, qui  ne comporte que des parties depuis 1990 avec des joueurs de haut niveau (Elo>2000). Ajoutée à celle de Fritz 11, j’en suis à quasiment 3 millions dans ma base de référence. De quoi voir venir.