Microprocesseurs, silicium et jeux d’échecs


 

Quoi de neuf, depuis ce bilan sur l’offre 2.0 ?

En freeware, on peut y ajouter ChessX.

Je trouve que Chess Tempo (qu’on ne présente plus) prend un peu de retard en fonctionnalités et en ergonomie par rapport à Lichess (qu’on ne présente pas non plus !). Mais les évaluations des problèmes reflètent mieux le niveau réel (différence supérieure de quelques centaines de points sur Lichess). A chacun de se faire une idée, quitte à profiter temporairement de l’offre payante  de Chess Tempo (3 $ sur un mois) pour avoir quelques options pratiques  (sélection de problèmes en fonction de certains critères, historique plus étendu, statistiques plus précises, création de thèmes, évaluation Elo FIDE, etc.). Quant à Chess Tactics Serveur, on doit pouvoir le rayer de nos carnets, car le site est aux abonnés absents.

Chessbase a sorti un PGN reader dont l’interface est celle de Chessbase. Graphiquement réussi, mais uniquement des fonctionnalités de lecteur de parties. Pas de sauvegarde, ça lit, c’est tout !

J’ai investi dans Chessbase 14. Il manque pas mal d’explications pour l’exploiter complètement (le manuel est digne d’une austérité est-allemande), et même sur le Net (y compris anglophone), on ne trouve pas tout ce qu’on  veut. Une fonction absente qui existe pourtant sur d’autres freeware est la sauvegarde d’une position (bien utile je trouve pour se créer un recueil de positions de ses parties sur lesquelles on a raté un coup tactique). J’y reviendrai un de ces jours.

Dans les gestionnaires de bases de données, allez jeter un coup d’oeil sur Chess Assistant, produit par la même  société qui vend CT-Art ou Aquarium. La version d’essai, que j’ai seulement installée et pas  essayée, nous fait un peu remonter le temps pour ce qui concerne le graphisme. Mais l’outil est probablement aussi puissant que ChessBase. A chacun ses gouts. Pour ceux qui possèdent déjà Fritz, s’orienter sur Chessbase est sans doute la meilleure option.

Pour en finir avec Chessbase (j’attends le chèque pour ma commission…), vous avez leur database en ligne (8 millions de parties), et Fritz en ligne. Et n’hésitez pas à cliquer sur le menu déroulant en  haut à droite avec plus d’options.

Il est dommage que chaque système ait sa propre gestion. Le format PGN n’est peut-être pas le plus simple à manipuler d’un point de vue informatique, mais essayez d’exploiter  un format Chessbase sur SCID, bonjour l’arrachage de cheveux.

Vous pourrez profiter des vidéos de Chessmi qui détaille l’emploi de certains logiciels gratuits. Tentez Guess the move sur l’une d’entre elles.

Quand aux recueils de parties, vous trouverez votre bonheur sur la Kingbase 2018, qui  ne comporte que des parties depuis 1990 avec des joueurs de haut niveau (Elo>2000). Ajoutée à celle de Fritz 11, j’en suis à quasiment 3 millions dans ma base de référence. De quoi voir venir.

Comment devenir un GM en moins d’un an (1/4)


Allez, c’est vrai, c’est un peu racoleur ! Mais c’est pourtant ce que propose un texte issus du club de St Emilions (How to Become Master Rated in One Year or Less). Comme d’hab, je synthétise, je résume, j’adapte, et je traduis.

(et rendons à César, enfin, disons plutôt à Irina, ce qui appartient à Irina Mikhailova – 27/10/2018)

 

LES BASES ET PRE-REQUIS

Les quatre étapes pour commencer l’entraînement.

1. Nous avons maintenant à notre disposition de nombreux outils et programmes informatiques.

Fritz, par exemple, est équipé d’une bases de données de plus d’un million de parties pouvant être analysées et utilisées pour les études des ouvertures. Fritz 11 (que les possesseurs des versions plus récentes nous tiennent au courant de ces fonctionnalités) peut aussi mettre en place des exercice de recherche d’échecs, de recherche de pièces en prise ou de pièces non défendues. On peut y ajouter des entrainements sur des finales simples et des ouvertures. Bien sûr, la fonction d’analyse est indispensable. Elle permet au moteur de proposer ses coups candidats, ou après une analyse de proposer des coups alternatifs. Impensable il y a 30 ans. (à noter que Fritz 5.32 ne fonctionne pas sur les ordinateurs en 64 bits, dommage)

2. Des outils statistiques sont souvent inclus dans les programmes.

3. L‘offre sur le marché permet enfin d’avoir des programmes centrés sur des thèmes particuliers (tactique, ouverture, exercices, leçons, recueil de parties commentées, etc)

L’ordinateur présente tout son intérêt dans un concentré d’outils permettant de faire gagner du temps.

Tout ce qu’il faut maintenant, c’est mettre en œuvre un programme d’études et organiser toutes les étapes du processus de formation.

Évidemment, le logiciel d’échecs est l’élément le plus important dans votre formation et un plan d’entraînement va être nécessaire.

Mais cela ne veut pas dire que le parcours sera aisé, et le joueur devra être motivé pour se tenir à des sessions assez longues et régulières.

4. Ligne de base de formation.
Le premier but sera d’atteindre un elo de  1700.

Si vous n’êtes pas classé (en d’autre terme, vous êtes introverti(e) et ne désirez pas vous mesurer à des joueurs réels en compétition ! – je rigole, hein – ), Fritz peut estimer votre niveau, ou la résolution d’exercices tactiques  sur Chesstempo vous donnera une bonne approche de ce que vous valez.

Utiliser Fritz pour trouver votre ELO.

Pour avoir une idée objective de votre force de jeu, vous devrez jouer environ 28 matchs de blitz ou de classement (partie sérieuse dans les parties proposées par Fritz 11). Après avoir joué plusieurs parties, Fritz vous offrira un titre, l’un des 19 que Fritz a à offrir. Celui que vous recevrez dépendra du nombre de parties jouées et des résultats. Par exemple, si vous êtes en mesure de marquer plus de 1700 ELO dans 28 jeux classés, vous recevrez le titre de joueur de Strong Club et Fritz affichera également votre classement ELO basé sur la performance de ces jeux.

Et pourquoi pas gagner 400 points en un an et atteindre 2100 elo ? (+400 , cela me rappelle quelque chose…)

 

Bases techniques minimales.

1. Ouvertures
A ce stade, un joueur d’échecs doit avoir un répertoire d’ouverture testé avec succès qui comprend deux ouvertures en blanc et deux défenses en noir. Une excellente façon d’apprendre les ouvertures est d’utiliser le guide de formation de Chessmaster. Il contient la plupart des ouvertures et leurs variations. Il explique les ouvertures avec la voix et vous donne la possibilité de vous entrainer. Fritz propose aussi un module d’entrainement aux ouvertures. Vous pouvez aussi tenter Chess Position Trainer (version gratuite en démo, mais bridée au bout d’un certain nombre de jours)

2.Tactiques
Le joueur doit réussir  65-75 % des exercices  d’un niveau de 1500 ELO. On parle de Ct-Art quelque part, ici.

3. Stratégie
Acquérir une connaissance solide de la stratégie de base. Comment l’évaluation d’une position est-elle analysée ? Familiarisez-vous avec les 15-25 grandes idées (paire de fous, avant-poste, majorité de pion, contrôle du centre, etc). Comment un plan se forme autour d’un déséquilibre ou d’une faiblesse ou comment un déséquilibre a été créé pour former un plan. Convekta peut vous aider dans cette approche.

4. Fin de partie
Connaître la théorie des finales, connaître les plans d’évaluation du jeu et les méthodes tactiques standard pour environ 250 positions de fin de partie. Vous pouvez utiliser Fritz ou Endgame Studies 2.0 de Convekta pour cela.

À ce stade, un registre ou un journal est mis en place pour enregistrer les progrès.

Ensuite, un programme de formation est établi pour chaque leçon ou activité d’entraînement avec le logiciel d’entraînement. Les fonctions statistiques de vos programmes d’échecs préférés vous permettront de quantifier votre progression.

(à suivre : le planning)

 

Petits derniers sur le Web


Lichess est une bonne alternative à Chess Tempo

et Fritz se joue aussi on line.

 

Joyeux Noël !!

 

Informatique, pour commencer.


Faut pas se plaindre : l’ordinateur et internet nous facilitent pas mal la vie. Ce que je vous propose n’est que parcellaire mais reflète bien l’offre existante.

Gratuitement on trouve une bonne interface : Arena 3.0

Et également de bons moteurs d’analyse : Houdini et Stockfish. Tous les deux largement plus forts que le niveau moyen d’un joueur débutant. Autant dire qu’ils sauront trouver la faille tactique ou la combinaison géniale. On peut jouer contre eux, mais plutôt s’en servir pour travailler les ouvertures et les finales, et aussi et surtout analyser vos parties. Aussi fort soit-il, un moteur malheureusement ne simulera jamais un style de jeu humain. Eventuellement en réglant la profondeur de réflexion , mais cela nivelle un peu le style.

On trouve gratuitement des gestionnaires de bases de données : comme Chessbase Light 2009 , version allégée de Chessbase, qui ne peut utiliser que 32 000 parties. Mais c’est largement suffisant pour y entrer les siennes. Sinon on a aussi, Scid et ses déclinaisons (telles SCID vs PC). Vraiment pour les accrocs du classement et de la préparation pointue. Il faut pas mal de temps pour appréhender toutes les potentialités de ces deux programmes.

Citons aussi la version gratuite (bridée) de Chess Position Trainer qui permet l’apprentissage des ouvertures.

Chess Her0 choisit au hasard une position dans une base de donnée, demande de trouver le coup à venir et évalue finalement le résultat. Le tout est paramétrable (temps de réflexion, choix d’un coup plutôt en fin de partie ou en début, etc…)

Payant, on a Fritz 13 et ses diverses fonctionnalités. C’est un peu le tout en un. On a une version gratuite aussi (version 5.32, alors qu’on en est actuellement à la version 13). On pourra lui préférer d’autres programmes tout aussi valables. Après, c’est une question de goût, car de toute façon, ce n’est pas un programme d’échecs qui va le plus influencer  votre qualité de jeu  !

On trouve aussi des bases de données, plus d’un million de parties, et chaque semaine TWIC publie les parties de la semaine (soit plusieurs milliers pour compléter la base de donnée initiale).

Pour jouer en ligne, l’offre est acceptable. Je vous renvoie sur l’analyse de ZF Chess pour un tour d’horizon de ce qui existe.  Certains sites sont plus orientés jeu, sur d’autre, on a aussi des conseils et des forums.

Ne négligeons pas Chess Tempo et Chess Tactic Server. J’ai une petite préférence pour le premier. A travailler aussi avec l’entraineur tactique de Chess.com.

Et les portables ? Ben oui, les applis existent et permettent de jouer aussi dans le train, une salle d’attente, ou les embouteillages. Citons Chess for Free, Chess for Android, l’appli de chess.com, chess (tout court !).  Mais un tour sur Google Play (androïd, of course !) vous en montrera d’autres.

Bon, si avec tout ça, vous n’arrivez pas à vous amuser…