Le Grenke


On pourrait dire aussi l’open de Karlsruhe.

Qui sera le vainqueur du tournoi des candidats ?


Le classement est ici !

Tournoi des Candidates et des Candidats 2024


Pour les joueurs d’échecs qui reviennent de leurs 6 mois de vacances sur Mars : le(la) vainqueur de ce tournoi affrontera le(la) champion(ne) du monde. Ding Liren chez les hommes et Ju Wenjun pour les femmes. Exceptionnellement, les deux tournois sont simultanés.

C’est à Toronto et cela a commencé hier. La France est présente grâce à Alireza Firouzja qu’on ne présente plus.

Si vous vous avez le temps, Chess24 nous commente tout ça.

Open d’Angers 2024


190 participants en 2023

Déjà 3 GMI inscrits dans le tournoi A

Un peu de tourisme dans la douceur angevine :

  • Angers : le château avec sa tapisserie de l’Apocalypse, la cathédrale St Maurice, son vieux quartier de la Doutre, le musée Lurçat
  • Saumur : le Cadre Noir, le musée des Blindés, ses caves (avec modération)
  • l’abbaye de Fontevraud : là où est enterré Richard Coeur de Lion.
  • Brissac-Quincé : son château aux 7 étages.

Pour s’inscrire, c’est ici.

Bilan Open


Mes conclusions sur un récent Open dans lequel je n’ai pas particulièrement brillé. (1,5/5)

Perdu la partie 1 sans avoir vu un mat en 1 coup en finale (bon d’accord, il me restait moins de 30 secondes, mais quand même !), alors que j’avais eu une position de milieu de partie estimée à +3 selon Saint Stockfish et qu’avant d’être maté je pouvais espérer une nulle.

Perdu la partie 3 contre un joueur à +200 elo alors que j’avais une sortie d’ouverture nettement à mon avantage. Après avoir raté un coup tactique qui m’aurait permis de conserver mon avance, une mauvaise gestion du temps m’a mis en difficulté pendant la deuxième moitié du jeu (il devait me rester 3 minutes contre 45 à mon adversaire !)

Je vois trop tard un mat en ma faveur sur la partie 3, mais j’arrache une nulle.

Et je m’enlise dans la partie 5 face à une défense française (la fatigue… ?) en abandonnant au 15ème coup en ayant déjà bien creusé dans mon crédit de minutes. Pas glorieux !

PARTIE 1

  1. Quand on a le choix entre deux coups, sans que l’évaluation puisse être sainement donnée, il est sans doute préférable de choisir celui qui reste dans l’initiative, qui pose question, qui menace, qui cloue (même si l’adversaire a une réponse simple)
  2. Quand le futur clouage (par un cavalier) est le prochain coup que va probablement jouer l’adversaire, il faut bien sûr envisager une menace supérieure (échec ? capture d’une pièce de plus grande valeur que la cible du cavalier ?), trouver le moyen de contrôler la case d’arrivée du cavalier, et enfin déplacer une des pièces visées. Les fourchettes avec un cavalier posent problème quand cette pièce attaque des pièces de plus grande valeur (donc tour et dame), en étant éventuellement associée à un échec. Le moindre déplacement d’un cavalier adverse doit amener la double question :
    • Où peut-il aller et menacer (pièce/case) s’il se déplace de nouveau ?
    • Où peut-il aller et menacer(pièce/case) s’il se déplace deux fois ?
  3. Quand on pense que la position est équilibrée (=) d’un point de vue matériel, il est peut-être plus intéressant d’échanger les pièces mineures que les pièces majeures en vue de la finale. Reste à bien évaluer la position !
  4. La vérification de la sécurité d’un coup reste d’actualité du premier jusqu’au dernier. Si je joue ce coup est-ce que je risque d’être maté, mis en échec, de perdre une pièce, de détériorer la position ?

PARTIE 2

  1. Si le roque est une mesure souvent salutaire, il faut toutefois envisager certaines conséquences, telles que le clouage du cavalier Cf3 ou Cf6. En outre, il n’est pas toujours urgent de roquer lorsque l’adversaire a peu développé ses pièces.
  2. Si, pour les noirs (par exemple) déplacer un pion tel que h5-h6 ou h2-h3 pour questionner un fou en g5 ou b5, reste acceptable, malgré l’affaiblissement du roque, il faut bien calculer le réel intérêt d’un coup supplémentaire après h6 (pour les noirs) tel que g7-g5, pour continuer à chasser un fou qui cloue un cavalier en f6.
  3. Un cavalier qui s’installe dans le camp adverse doit pouvoir le faire de façon plus ou moins perenne, sans se faire échanger quelques coups plus tard.
  4. Capturer une pièce n’est pas une urgence lorsque celle-ci ne peut plus bouger. La menace est toujours plus forte que son exécution !
  5. Lorsqu’une pièce est en prise sans être protégée, toujours vérifier l’intérêt de poser un échec, de capturer une pièce une pièce de plus forte valeur ou de créer une menace plus importante.
  6. L’ouverture de lignes, de colonnes, ou de diagonales doit toujours être vérifiée afin de donner plus d’activité aux pièces agissant à longue distance.

PARTIE 3

  1. Avant de capturer une pièce, voire même de faire un échange qui semble évident et naturel, toujours vérifier s’il n’y a pas l’application de l’ECM (Echec, Capture, Menace) : en tout état de cause, s’assurer s’il n’y a pas une capture du défenseur qui permettrait de capturer la pièce protégée dans de meilleures conditions .
  2. Il est essentiel qu’une tour ait à sa disposition une colonne, ou éventuellement une ligne, qui lui permettrait d’agir avec sa pleine puissance. Bref, veiller à ne pas enfermer une tour (quitte à perdre un tempo pour la ramener dans le droit chemin)
  3. Quand on a le choix entre deux coups, sans que l’évaluation puisse être sainement donnée, il est sans doute préférable de choisir celui qui reste dans l’initiative, qui pose question, qui menace, qui cloue (même si l’adversaire a une réponse simple). cf partie 1

PARTIE 4

  1. Attention lors du développement : préférer, selon la position, la sortie d’une pièce plutôt qu’un déplacement de pion pour protéger une autre pièce.
  2. Utilisation du fianchetto : fait perdre un temps. A moins que ce soit en effet la structure à adopter impérativement, si (par exemple) les Blancs poussent g3 pour eux-même jouer ensuite Fg2, il faudrait peut-être gagner un tempo et activer développer une pièce.
  3. Il est essentiel d’envisager plusieurs coups candidats. Quand une pièce est attaquée, ne pas oublier d’envisager la possibilité de la déplacer, même si la suite se conclue par un simple échange. Malgré tout, rechercher un coup offensif ne devrait pas être négligé.
  4. Ne pas oublier qu’un échange de dame sur une position à notre avantage n’est généralement pas recommandé.
  5. Revoir les structures de pions quand il reste des fous de couleur de case opposée.
  6. Selon la position, ne jamais négliger l’existence d’un mat lorsque des rois sont face à face au milieu de l’échiquier et qu’il n’y pas trop de cases de sortie.

PARTIE 5

  1. Sans être un point clef de la qualité de jeu, bien connaitre les 4-5 premiers coups (voire plus selon les suites logiques) d’une ouverture permettent de rester sur des positions jouables à défaut d’avoir un avantage clair.
  2. Un cavalier reste toujours l’arme privilégiée d’une fourchette qu’il convient d’anticiper avec au moins 2 coups d’avance, surtout si on a conscience que nos pièces sont sur des cases cibles.
  3. Même si après un calcul qui semble satisfaisant, on envisage un coup qui ne parait pas naturel (« dis-moi, le fou, est-ce que tu as envie d’aller sur cette case ?« ), il est temps de jouer celui qui semble plus simple, même s’il est un peu moins offensif, du moment qu’il a un sens.

L’essentiel des erreurs est rarement un soucis de tactique pure, même si le calcul mérite d’être travaillé plus sérieusement. Le protocole de réflexion a été mis en défaut de trop nombreuses fois. Ainsi, des menaces ont été négligées, sous-évaluées, ou pas vues, et des notions simples de jeu positionnel n’ont pas été appliquées.