Devenir un meilleur joueur (2)


Si vous voulez devenir un meilleur joueur, vous devez avoir de meilleures habitudes, grâce à l’entrainement. Le meilleur entraînement est celui qui vous pousse aux limites de votre zone de confort, celle où vous vous forcez à assumer la responsabilité de décisions difficiles. Il est tellement plus facile de lire des livres qui donnent des orientations stratégiques, des conseils et des astuces. Mais ce dont vous avez besoin, c’est de « savoir-faire », c’est-à-dire d’apprendre par la pratique. La meilleure façon de cultiver de meilleures habitudes est de les construire sur la base de vos habitudes existantes et d’examiner de près vos lacunes. Vous constaterez que la plupart des erreurs ne sont pas dues à l’ignorance, mais au fait de ne pas voir les choses ou de ne pas les faire. Vous pouvez y travailler en jouant et en analysant ensuite vos parties honnêtement, en résolvant des problèmes d’échecs complexes ou en essayant de gagner des positions gagnantes face à des moteurs d’analyse puissants. Je pense même que vous pouvez développer vos compétences grâce à une utilisation intelligente des parties de blitz – où vous n’analysez pas les positions en profondeur, mais comparez vos intuitions avec la façon dont la partie se développe. Avec ces approches, vous n’acquérez pas de nouvelles « connaissances », vous pourriez donc avoir l’impression de ne pas progresser en tant que joueur. Cependant, si les arguments présentés dans ce chapitre vous paraissent logiques, et si vous pouvez faire confiance à ce type de processus de formation, je pense que vous constaterez que votre niveau de compétence s’améliore, et avec lui, vos résultats.

Rowson, Jonathan. Chess for Zebras. Gambit Publications.

(déjà publié, mais WordPress a décidé de mettre en place un système rigide censé améliorer la publication des articles, mais qui finalement la complique. Il devient très difficile de corriger ensuite une erreur, une faute d’orthographe, sans avoir à tout refaire.)

Devenir un meilleur joueur


Si vous voulez devenir un meilleur joueur, vous devez avoir de meilleures habitudes, grâce à l’entrainement. Le meilleur entraînement est celui qui vous pousse aux limites de votre zone de confort, celle dans laquelle vous vous forcez à assumer la responsabilité de décisions difficiles. Il est tellement plus facile de lire des livres qui donnent des orientations stratégiques, des conseils et des astuces. Mais ce dont vous avez besoin, c’est de « savoir-faire », c’est-à-dire d’apprendre par la pratique. La meilleure façon de cultiver de meilleures habitudes est de les construire sur la base de vos habitudes existantes et d’examiner de près vos lacunes. Vous constaterez que la plupart des erreurs ne sont pas dues à l’ignorance, mais au fait de ne pas voir les choses ou de ne pas les faire. Vous pouvez y travailler en jouant et en analysant ensuite vos parties honnêtement, en résolvant des problèmes d’échecs complexes ou en essayant de gagner des positions gagnantes face à des moteurs d’analyse puissants. Je pense même que vous pouvez développer vos compétences grâce à une utilisation intelligente des parties de blitz – où vous n’analysez pas les positions en profondeur, mais comparez vos intuitions avec la façon dont la partie se développe. Avec ces approches, vous n’acquérez pas de nouvelles « connaissances », vous pourriez donc avoir l’impression de ne pas progresser en tant que joueur. Cependant, si les arguments présentés dans ce chapitre vous paraissent logiques, et si vous pouvez faire confiance à ce type de processus de formation, je pense que vous constaterez que votre niveau de compétence s’améliore, et avec lui, vos résultats.

Rowson, Jonathan. Chess for Zebras. Gambit Publications.

Programme d’entrainement.


Petit retour sur le programme d’entrainement simplifié que j’ai évoqué ici, avec quelques idées qui me sont venues à l’esprit (si, j’en ai un peu).

Le rythme de 4 sessions à appliquer en boucle permet de revoir en fait des notions récentes qu’on aurait vite tendance à oublier si on se contente de les revoir avec des intervalles assez longs. Cela évite de bachoter sur la  tactique non-stop, en laissant les finales de côté (le truc rébarbatif souvent négligé probablement), ou en revoyant de façon épisodique les ouvertures qui ont été mal négociées.

Il est important je pense, si on désire utiliser ce programme, de bien le formaliser : un beau tableau Excel, imprimé et consultable à tout moment, tout en se donnant la peine de noter ce qui a été travaillé au jour le jour.

Le principe de 4 sessions permettant de travailler la tactique, les finales, la stratégie et les ouvertures, ainsi que les moments consacrés à des parties, est la base. La répartition à l’intérieur de ces 4 sessions est à moduler en établissant ses priorités. Une calculatrice permet ensuite de remplir le tableau avec quelques petites règles de trois en fonction du temps qu’on désire consacrer. Uniquement en préparant ce planning, on a déjà la sensation d’avoir gagné 10 points elo !

Lorsqu’il s’agit d’étudier, mettez sur papier avec quels documents/supports vous désirez apprendre afin de ne pas vous disperser. Un coup un vieux bouquin que vous avez ressorti de votre bibliothèque, un coup une vidéo, un coup un article sur un site, un coup une autre vidéo… pas bon tout ça à mon avis.

Mettez en place ce programme quand ce sera le moment. Si votre travail, votre vie de famille ou toute autre cause ne vous permettant pas de dégager suffisamment de temps pour le faire (1 heure est probablement un minimum), contentez vous des tactiques sur l’application Lichess (salle d’attente chez le dentiste pour déstresser, WC, pause après le déjeuner en entreprise, avant de s’endormir…). Commencez un lundi.

1 heure, pas facile à dégager sur votre emploi du temps ? Si votre mode de vie est réellement incompatible avec une approche raisonnée et durable, bien évidemment le niveau et l’envie que vous aurez à jouer risqueront de stagner. Et il n’y a rien à se reprocher, cela peut être un choix respectable tant que vous éprouver du plaisir à pousser du bois.

Mais si vous désirez vous accrocher un peu, et voir votre elo grimper de quelques dizaines de points (centaines ?), vous pouvez vous lever 15 minutes plus tôt, et faire l’impasse sur Netflix… Avoir ce programme d’entrainement déjà établi en amont permet aussi de gagner du temps (plutôt que de se dire : « Voyons, qu’est que je travaille aujourd’hui ? » ou « Qu’est ce que j’ai fait de ce bouquin acheté en 2007 ?« ) En outre, il vaut mieux, malgré tout, s’y consacrer 30 mn par jour que 2 heures tous les 4 jours. Prévoyez la durée de base en fonction du temps que vous pourrez y consacrer a minima. Rien ne sert de prévoir des tranches de 30 mn sur une session de 2 heures (soit 4 tranches de 30 mn), si vous savez à l’avance que vous ne pourrez pas y consacrer plus de 15 minutes d’un coup. Dans ce cas, revoyez votre programme à la baisse avec 4 tranches de 15 minutes par session. Et puis le jour, ou la semaine, où vous pourrez y consacrer un peu plus : foncez !

La façon de travailler est une autre histoire. Concentration, processus de réflexion, échec-capture-menace, mémorisation, analyse approfondie de parties (sans lancer Stockfish au bout de 3 secondes !), lectures des parties des très bons joueurs, courbes de progression, tenue d’un cahier de travail, gestion du stress.

Avant de vous lancer sur un programme, vous serez peut-être intéressé pour connaitre vos points forts et vos points faibles ? Tentez « Echecs : le test » (en anglais : Chess Exam and Training Guide) de Khmelnitsky, ou les tests de Dvorestky. A moins que vous tombiez sur « Testez vous aux échecs » de Franck Loheac-Ammoun (d’occasion toutefois).

 

Confinement et jeu d’échecs


Oui, encore un confinement. D’ici quelques jours, quelques semaines… quelques mois ?

Les sorties en extérieur sont limitées (pas plus d’une heure quotidienne théoriquement pour dégourdir les papattes du chien, et vous êtes déjà allé chercher trois fois du pain). BFMTV tourne en boucle et vous avez débranché la télévision ? Même pas envie de la rallumer pour regarder votre 57ème nouvelle série en 4 mois, ou la saison 18 de La disparue de Broadchurch… Bref, l’ennui vous guette sournoisement.

Eh bien oui, le jeu d’échecs est votre ami !

Deux options : vous avez décidé d’apprendre ou vous vous demandez si ce n’est pas le moment de progresser pour être affuté lors de la reprise des tournois (après vous êtes inscrit dans un club).

Quoi qu’il en soit, cette activité est un excellent dérivatif.

  • Les multiples aspects de l’apprentissage sont un réel remède contre la monotonie.
  • La réflexion sur un problème tactique vous emmène dans la voie profonde de la méditation en pleine conscience (selon Lao Tseu… ou Matthieu Ricard, je ne sais plus).
  • Pour peu que vous contaminiez votre petite famille avec ce loisir, vous aurez fédéré d’autres humains dans une activité consensuelle non violente (le roi ne meurt jamais dans une partie d’échecs).
  • Internet vous permet de franchir les frontières : jouez contre un(e) Bolivien(ne) ou un(e) Azerbaïdjanais(e).
  • Le suivi en direct des grands tournois vous apportera des moments d’émotions (oui, bon, on en n’est pas encore sur une finale de coupe du monde de football, laissez-nous rêver un peu !).
  • Le classement sur les sites et votre niveau évalué à partir de la résolution de problèmes tactiques concrétiseront votre progression au fil du temps, rompant ainsi ce qui semble être une répétions immuable de jours sans fin.
  • Et puis, si vous le pouvez : jouez ou apprenez en musique, ce sera le moment de ré-écouter les tubes de votre jeunesse, ou les derniers hits de l’été 2020.

Vous êtes perdus devant cet univers qui s’offre à vous, tel Alice qui franchit le miroir ? Cliquez ici, ou , ou même à gauche de l’écran, ou tapez « jeu d’échecs » sur un moteur de recherche.

 

Vachier-Lagrave, Maxime vs Anton Guijarro, David


C’est dans le tournoi de Wijk aan Zee (c’est tout de même plus poétique que le Tata Steel Masters), et la quatrième ronde s’est soldée par une nulle dans toutes les parties.

A titre d’exemple, j’ai jeté un rapide coup d’œil sur la partie de Maxime contre Anton. 2784 contre 2679. L’analyse sur Lichess a montré pour les deux : 0 imprécision, 0 erreur, 0 gaffe. La perte moyenne a été de 0.055 pions chacun pour cette partie. L’avantage maximum concédé par le joueur espagnol a été de 0.8 points, et 0.5 points par MVL.

Waouh !

En gros, le graphe de l’analyse ressemble à ça :

Alors que quand je joue avec un adversaire de mon niveau :