Equilibrage

ChessMood est un site d’apprentissage : il vend du matériel à travailler et à étudier moyennant finances. Toutefois des articles intéressants sont fréquemment publiés et nous orientent sur les démarches à suivre. Avetik Grigorian nous donne ses conseils sur les grandes lignes d’un plan d’entrainement pour des joueurs de moins de 1700 elo (nouvel elo, donc anciennement 1500). Selon lui, si certains joueurs studieux de ce niveau ne progressent pas, on peut certainement en trouver les raisons dans leur pratique quotidienne :

  • ils se contentent de jouer sans étudier
  • ils étudient sans apprendre, ils apprennent ce qui ne sert à rien, ou étudient mal.
  • ils n’analysent pas leurs parties afin de fixer les erreurs.

Il s’agit alors de faire différemment :

  • Garder un équilibre entre l’étude, la pratique et l’amélioration
  • Étudier ce qu’il convient d’étudier
  • Savoir s’entrainer correctement
  • Corriger ses principales erreurs
  • Avoir une bonne approche globale

LE BON ÉQUILIBRE

Une progression suit ce cycle : étudier (les bases, les règles, les principes), puis pratiquer (ce qu’on vient d’étudier), puis corriger ses erreurs en analysant ses parties. Et recommencer. La répartition de ces phases sur le temps consacré aux échecs devrait ressembler à ça :

  • 35% étudier : avec un bon plan d’entrainement, de bonnes références, un bon encadrement.
  • 55% pratiquer : avec un partenaire d’entrainement ou pas, avec des objectifs, pas de bullets.
  • 10 % fixer ses erreurs : avec un coach, avec un bon diagnostic sur les erreurs,

Cela n’est pas précisé mais à mon avis le temps passé lors d’un tournoi ne compte pas.

En progressant au delà du niveau moyen, on étudie plus et on joue moins. Il faut être prudent sur ses ambitions : si les premiers 1000 points elo sont gagnés plus moins facilement, plus ou moins rapidement, le gain des 500 points suivant (1000 à 1500) sera moins facile et moins rapide. Oups, il faudra corriger avec la mise à jour. (n=0.6xelo+800)

APPRENDRE

L’apprentissage comprend les matières suivantes : calcul (tactique, mats, éviter les erreurs), ouvertures (appliquer et comprendre les principes des ouvertures, se créer un répertoire d’ouverture), stratégie (les principes simples suffisent : la tactique fera le reste pour un niveau 1500-1700), finales (stratégie, quelques positions caractéristiques).

Il est intéressant de trouver des vidéos de joueurs de plus de 2500 jouant contre des moins de 2000 afin de comprendre comment ils voient les erreurs.

La tactique, en dessous de 1700 elo, occupe 70% du temps de d’étude, l’ouverture 15% et les 15% restant devraient se répartir entre le milieu de partie et les finales.

PRATIQUER

Il faudrait passer 55% du temps consacré aux échecs à jouer.

Cela comprend les parties avec les partenaires d’entrainement, les parties en ligne (a minima des 5+3 mais ne pas négliger les parties lentes, les bullets sont à proscrire), et les autres (tournois, inter-clubs).

Euh… 5+3 c’est déjà rapide, non ? plutôt pour vérifier ses ouvertures à mon avis.

Les parties en ligne devront être jouées dans des conditions de concentration optimum. Se donner un nombre de parties à effectuer selon le temps disponible et la durée de la partie, tout en respectant 15 minutes de break entre chaque partie.

FIXER LES ERREURS

Il est difficile de comprendre les annotations de Stockfish telles que ?! (souvent un indication d’erreur stratégique). Au contraire, se contenter de comprendre en premier les ??, puis les ? est suffisant (pièces en prise, capture, mat en 2 coups). Si les parties lentes sont intéressantes pour mettre en place un bon processus de réflexion, les blitz montrent clairement nos faiblesses.

La méthode du bold/unbold trouve sa place ici.

Et ne pas oublier qu’il faut prendre autant de plaisir à jouer qu’à s’entrainer !!!

Quand tout va bien et que la courbe de progression est satisfaisante, il ne sert probablement à rien de modifier quoi que ce soit dans sa manière de travailler. Mais pour peu que cette courbe s’infléchisse ou que des lacunes commencent à apparaitre, il convient peut-être de revoir sa copie et d’ajuster le tir. Chaque joueur d’échec un peu sérieux consulte à peu près les mêmes livres que les autres joueurs, visionne les mêmes chaines vidéos, joue en ligne, consacre plusieurs heures par semaine à son jeu préféré. La seule différence : l’entrainement.

Il est certainement intéressant de chronométrer la répartition de son temps consacré aux échecs. Si on peut dégager 10 heures par semaine (10 heures… c’est plus facile pour illustrer la suite, mais cela fait tout de même dans les 1h30 par jour !), la répartition devrait être approximativement 3h30 pour l’étude, 5h30 pour la pratique, et 1 heure pour se corriger. Et dans le temps d’étude : 2h30 de tactique, 30 mn pour les ouvertures, et 30 minutes à répartir entre la stratégie et les finales.

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