Liren ou Nepomniachtchi ?


Un des deux sera LE champion du monde qui succédera à Magnus. Et ça commence le 7 avril.

L’analyse : l’art de l’amélioration.


Dans un ancien article que je viens de parcourir, j’avais présenté l’intéret que John Hartmann, chroniqueur échiquéen et critique de livres, portait aux bienfaits de l’analyse. Il avait évoqué Artur Yusupov qui avait écrit un chapitre (Analysis of your own’s games) dans un livre de Marc Dvoretsky (School of futur champions 1). Je ne résiste pas à l’envie de reprendre ce texte !

Artur nous dit que :

« … l’analyse de nos parties est le principal moyen de s’améliorer. Je suis convaincu que, sans une compréhension critique de celles-ci, il est impossible pour un joueur de se développer. Bien sûr, cela ne veut pas dire qu’il ne faut pas effectuer d’autres formes de travail sur les échecs. Il faut étudier l’ouverture, les finales et le milieu de partie, et il est exceptionnellement utile d’étudier les parties des joueurs forts. Mais en général, ce sont nos propres exemples qui nous apprennent le mieux. Nos parties sont plus proches de nous que toutes les autres. Nous les avons jouées et avons essayé de résoudre les problèmes auxquels nous étions confrontés. L’analyse permet de vérifier et de clarifier les évaluations qui nous ont guidés pendant le jeu, et de déterminer où elles étaient incorrectes, où nous avons joué de façon imprécise. Parfois, l’adversaire nous punit pour nos erreurs, mais celles-ci restent souvent inaperçues et ne peuvent être révélées que par l’analyse. »

Déterminer les moments critiques

  • Est ce que votre coup est une erreur ? (comment ai-je pu perdre une pièce ?)
  • Est-ce que l’évaluation de la position a changé ? (je n’ai pas perdu de pièce mais j’ai détérioré ma position)
  • Est-ce que vous avez laissé échapper une opportunité de prendre l’avantage ? (je n’ai pas vu un coup tactique)

Être capable de reconnaitre ces moments lors de l’analyse devrait vous aider à les exploiter quand ils se présenteront dans vos parties futures. Ceci est très important : la partie bascule souvent sur ces coups-là.

Pourquoi est-ce que j’ai commis cette erreur ?

Une fois que vous avez repéré ces erreurs, il faudra progressivement trouver avec quels éléments elles sont associées. L’aide d’un coach est sans doute utile. Mais vous serez sur la bonne voie quand, par vous même, vous serez en mesure de détecter ces moments où la partie peut basculer.

Explorer de nouvelles possibilités.

Emporté par vos idées au cours de la partie, ou pressé par le temps, certaines variantes n’ont peut-être pas été poussées jusqu’au bout. Bonnes ou pas, ce sera le moment de les explorer ou de calculer une option que vous n’aviez pas vue au cours de la partie. Thèmes stratégiques, schémas tactiques… tout ce travail personnel vous permettra de mieux le mémoriser que tout autre moyen d’analyse.

Travail de l’ouverture.

Il faudra, à chaque partie, trouver un moyen d’améliorer son répertoire.

Il est évident que tout cette analyse s’effectue sans l’aide d’un ordinateur qui ninterviendra qu’en fin de parcours pour confirmer ou pas vos idées. Je pense que si la partie est analysée avec l’aide d’un coach celui-ci devrait interroger l’élève et le faire réfléchir sur ces points (et ne pas tout de suite lui dire « Ton coup n’est pas bon, tu aurais du jouer ta dame en b4 »). Je crois avoir lu quelque part que Jonathan Rowson jouait plusieurs fois de suite une position contre Artur (Yusupov !) quand il allait s’entrainer avec lui. S’il négociait mal sa position, Artur lui demandait de la revoir, et ils la reprenaient ensuite. Et ainsi de suite. Il est probable que la pratique à outrance de la tactique (aussi utile soit-elle), nous fait perdre cette aptitude à sentir le danger.

Si vous perdez la partie après avoir perdu votre dame, ne vous acharnez pas à analyser la suite… la priorité ce sera d’éviter à tout prix ce genre d’erreur ! Mais sur une partie compliquée, il est possible que ces moments soient nombreux et parfois complexes. Il faudra donc y passer du temps.

Discutons entre adultes !


7 min 02 s

Verbatim, résumé et adaptation d’un podcast avec James Altucher, qui se replonge dans le jeu d’échecs après 20-30 ans d’arrêt. Pas d’elo enregistré sur la FIDE avant 2021, mais son niveau actuel (1850) le rend finalement plus accessible que certains joueurs classés 2300-2400 ! Pourquoi parler de ce podcast plutôt qu’un autre ? Tout simplement parce que j’avais déjà évoqué quelques unes de ses idées pour donner du sens à sa vie échiquéenne.

Ben Johnson, le podcasteur (?) se rend compte qu’avec un épisode hebdomadaire à préparer, il n’a pas réellement le temps de travailler sérieusement les échecs. Un peu d’ouverture, un peu de blitz, lecture rapide des livres de ses invités. Au détriment d’un travail de fond sur le calcul par exemple. Ceci dit, James Altucher se demande si travailler la tactique est synonyme d’amélioration, peut-être à petit niveau, mais cela ne suffit certainement pas quand on est avancé dans son parcours échiquéen. James reconnait que, bien qu’il ait joué de nombreux blitz pendant de nombreuses années (ce qui fut sa seule activité aux échecs au cours des dernière décennies), son niveau n’a pas évolué du tout grâce à ça. Il reconnait que lorsqu’il travaillait sérieusement, avec une pointe à 2204, ce fut avec un coach (john Federowicz), plusieurs fois par semaine et surtout sur des variantes d’ouvertures. Enfin il admet que son titre de maitre lui a probablement servi d’ascenseur social et professionnel. (euh, James… je ne vois rien sur ton titre sur le site de la FIDE ?)

La philosophie du plus-égal-moins

James se rend compte que depuis ces 20-30 dernières années beaucoup de choses ont changé, et qu’un joueur classé 2200 en 1990, n’a plus les mêmes compétences qu’un joueur au même niveau en 2020. Les outils informatiques ont fait progresser beaucoup de joueurs. Si la maitrise tactique et les ouvertures sont au top, la compréhension de la position dans une partie sont certainement capable de faire la différence. Une chose n’a pas changé : vous êtes au mieux de vos capacités entre 30 et 50 ans.

Plus : on a besoin d’un mentor, d’un coach qui va nous apprendre quelque chose. Avoir un coach (niveau 2500 !) plus agé que soi apporte beaucoup, notamment sur la compréhension d’une partie.

Égal : s’entrainer avec des joueurs de niveau équivalent (positions, analyses, parties lentes). L’analyse de parties lentes permet de mieux appréhender les subtilités d’une position et de les appliquer au cours d’une partie rapide.

Moins : transmettre son savoir à des personnes moins fortes. On ne comprend bien que ce qu’on est capable d’expliquer.

Woodpecker method : 1 heure de tactique par jour ! Mais cette méthode ne convient pas à tout le monde, à chacun de choisir. A cette méthode de répétition de positions identiques, on peut lui opposer les méthodes consistant à travailler de nouvelles positions (bon… je trouve que l’idée de travailler quotidiennement à la Woodpecker, avec des tests d’évaluation sur Lichess une fois par semaine, serait à explorer)

Il faut tout de même admettre que lorsqu’on rencontre une position au cours d’une partie, et que celle-ci active un processus lié à quelque chose que l’on a déjà vu, cela ne peut être que bénéfique. Lorsqu’on répète plusieurs fois quelques centaines de position, il est évident qu’on ne les retient pas toutes. Mais notre subconscient en retient les mécanismes. C’est en tout cas probablement plus profitable que passer son temps à jouer des bullets.

James évoque « King Indian Warfare » , d’Ilya Smirin (livre indispensable pour les pratiquants de la KID, recommandé pour qui voudrait s’y lancer, intéressant pour tous les autres selon Variantes), la série des « Decision making » de Gelfand et aussi Mauricio Flores Rios avec son « Chess Structures » (le seul qui soit accessible à des joueurs en dessous de 1500-1700 selon la discussion). Ce dernier livre ayant tout intérêt à être travaillé en parallèle avec les parties de Kasparov (par exemple). Les études sur les parties de champions doivent être instructives : pourquoi a-t-il poussé c4 ? pourquoi son coup (non commenté) est-il gratifié d’un point d’exclamation ? il est important d’en retenir la leçon.

S’améliorer nécessite de tout travailler, et pas simplement apprendre des ouvertures par cœur et pratiquer de la tactique 4 heures par jours. Compréhension des ouvertures, types de finales, convertir un avantage, etc.

L’effet bénéfique de ce qui est travaillé ne se voit pas tout de suite. il faut attendre plusieurs mois avant de déceler un léger progrès.

James peut passer 30 à 60 minutes sur une partie, mais en prenant soin de bien noter les concepts qui sont abordés dans celle-ci.

Les ouvertures : l’intérêt de comprendre les orientations d’une ouverture est de pallier au déficit de sa mémoire. Beaucoup de questions à se poser : est-ce une ouverture qui va favoriser l’attaque ? Est-ce que les roques vont être du même coté ? Est-ce qu’il va falloir être incisif dès le départ ou construire lentement son jeu ? Quelle va être la meilleure case pour mon(mes) fou(s) dans cette ouverture ?

Dans le domaine des ouverture, James est conscient que la plupart des coups logiques sont valables pour chaque camp. Et à moins de tomber dans un piège, si on joue les bon coups dictés par les traditionnels principes, on ne peut pas être en retard à la fin de celles-ci.

La notion d’espace, aussi importante soit-elle, ne trouve toute sa valeur que dans des parties de très haut niveau, sans doute beaucoup moins à petit niveau.

James cite une ouverture jouée par Magnus : 1. a4, puis 2. Ta3, etc… ! chaque coup qui s’ensuit a son explication, sauf que l’adversaire (pourtant classé 2700) a du mal a en saisir le sens.

Connaitre le niveau maximum d’un joueur adulte en progression est difficile à estimer. Certains GMI nous disent que 1800 est accessible à tout le monde, d’autre que 2400 avec un peu de travail est faisable ! Reste à définir la quantité de travail et de ce qu’on y incorpore. Travailler les parties de Kasparov c’est bien, mais comprendre comment, par quel processus intellectuel, il est arrivé à une position gagnante est souvent difficile.

Les joueurs passionnés d’informatique pourront se plonger dans « Game Changer : AlphaZero’s Groundbreaking Chess Strategies and the Promise of AI » de Sadler et Regan. Selon leur analyse (et si j’ai bien compris !) AlphaZero stabilise le centre et attaque en poussant le pion h. En face, cela modifie la structure de pions à un moment ou à un autre (le moindre pion du roque qui n’est plus sur sa case de départ met en danger la sécurité du roi), et 50 coups plus tard, la victoire se joue de ce coté. Même chose avec une poussée f2-f4 qui découvre le roi sur la diagonale a7-g1. Une des conclusions à tirer de ce livre est également que le roi est en perpétuel danger au cours d’une partie. En outre, ne jamais négliger un pion passé, fut-il encore sur sa case de départ.

Il serait intéressant de voir comment les GMI exploitent les faiblesses de leurs adversaires. C’est ce genre de détails qui permet de mieux garder un avantage sans avoir une excellente maitrise tactique. Sur ce dernier point, même dans des parties de GMI, les tactiques sont souvent sur quelques coups, ce sont rarement des suites forcées d’une douzaine de coups (Dan Heisman estime qu’une profondeur d’analyse d’un moteur d’échecs sur 2 coups équivaut à un niveau 1600-1800). Les questions à se poser : pourquoi est-ce que j’ai raté une opportunité ou pourquoi est-ce que je l’ai laissée à un adversaire ? En outre, il faut faut bien faire la différence entre faire une gaffe et ne pas voir un coup tactique (bref, il faut surtout devenir moins mauvais que devenir meilleur !)

James ne délaisse pas les vidéos dans son parcours. Il reconnait que certaines chaines sont réellement là pour l’ « entertainment » mais d’autres sont vraiment d’un grand intérêt. Il cite les analyses de Daniel Naroditsky, la série Banter Blitz (Chess24) de Sam Shankland qui ont de bonnes évaluations de position, et aussi les vidéos de Jesse Kraai dont il est l’élève.

Ses cours avec Jesse durent une heure, et consistent essentiellement en des analyses. Pas nécessairement sur une partie entière mais plutôt une position, avec une quinzaine de coups (autant dans ses parties, que dans celles de Kasparov ou d’une partie du tournoi des candidats par exemple). Dans les parties, que James estime avoir bien jouées, Jesse trouve des options nettement plus agressives que le petit coup défensif.

Tout comme certains joueurs mémorisent les ouvertures, James estime qu’il est utile de faire de même avec le milieu de partie : quoi faire avec un avantage d’espace, avec des pion suspendus ou isolés. Cela permet aussi de mieux aborder les finales. Il est probable que travailler des positions tactiques de finales permet de progresser à la fois en finale et en milieu de partie.

Le livre de Van Perlo, « Endgame tactics » est cité (a notamment reçu le prix du livre de l’année (2011) par la English Chess Federation. «  […] plus digeste que beaucoup d’autres bouquins sur le sujet et sans doute aussi instructif » selon Variantes. Jesse (Kraai l’évoque sur Chessdojo).

James est admiratif sur la vision du jeu des grands joueurs qui savent pertinemment s’ils ont une position gagnante s’ils ne font pas d’erreur.

Ceci dit, la tactique ne suffit pas à éliminer les gaffes à 100%. Il convient d’avoir sa check-list et de la consulter à chaque coup lors de parties d’entrainement, surtout lorsque les réflexes ne sont pas acquis ou que la mémoire commence à faire défaut (disons qu’elle est moins performante avec l’age !). Le conseil de James : en dessous de 1500-1600, si vous calculez plus de 2-3 coups, vous allez certainement tomber sur une mauvaise conclusion ! Soyez simples : plus vous calculez loin, plus vous avez de risques de vous tromper. Si vous suivez ce conseils et êtes vigilants sur les intentions de vos adversaires, vous ferez certainement plus de progrès qu’en vous acharnant sur la tactique.

S’offrir un coach est aussi une bonne idée. Certes, cela a un cout, mais il y a en de tout niveau et à des tarifs différents.

Jouer des parties longues (au moins 45+0) reste enfin une pratique profitable.

« How to study chess on your own » de Davorin Kuljasevic est également cité. Toutefois la critique récurrente sur ce livre est qu’il s’adresse essentiellement à des joueurs très ambitieux, disponibles et/ou au delà d’un certain niveau.

James nous rappelle qu’augmenter ses connaissances/compétences de 1% chaque jour, nous donne un résultat final 38 fois supérieur au bout d’un an (=1.01365 !), et de +34% chaque mois.

Il existe d’autres podcasts (ballado-diffusions !) de joueurs connus ou pas, d’auteurs connus ou pas, dans une optique de joueur adulte désireux de progresser. Toutefois la langue est quand même une barrière (merci les sous titres). D’autant plus que certains podcasts durent longtemps (1h23 pour la discussion avec James). Les plus courageux pourront aussi tenter des vidéos de plus de 3 heures avec Ben Finegold !!!

Ceci dit, les quelques conseils de James ne peuvent que nous être profitables. Jouer simple (2 coups !) et anticiper les menaces de l’adversaire, avoir sa check-list, travailler les structures de pions, tirer un enseignement de chaque partie de qualité, progresser de 1% chaque jour, choisir les bonnes chaines vidéos et les livres adaptés à son niveau. On peut aussi retenir que rien n’est écrit dans le marbre en matière d’amélioration aux échecs. Ce qui était valable il y a 20 ans ne l’est plus maintenant, ce qui valable pour un elo 1350, ne l’est pas pour un elo 1850, ce qui fonctionne pour un joueur 1200-1300 de 15 ans ne le sera pas pour un joueur 1200-1300 de 47 ans.

A guide to chess improvement (Dan Heisman)


Je viens de me rendre compte que depuis que j’évoque ce livre, je n’en ai jamais vraiment parlé ! Si ? Ah bon.

On peut le trouver en version liseuse pour 8-9 €, et version papier à une vingtaine d’euros.

Dan est donc un coach, qui a écrit des articles sur le site Chess Café : ce fut les Novice Nook (si je traduit bien : le coin des novices). Le soucis est que ce site est devenu payant depuis ! Clairement orienté vers des adultes débutants désireux de progresser, ces articles sont des conseils sur la façon de jouer, d’apprendre, d’appréhender le jeu. Il en a fait un condensé en sélectionnant ce qu’il a considéré comme étant les meilleurs articles (avec une révision du contenu) dans ce guide qui n’a aucun équivalent en français, et qui mériterait d’être traduit et d’avoir une deuxième édition depuis sa sortie en 2005.

L’idée de ces chroniques lui est venue d’une performance à 1600 d’un de ses élèves classé 1100 ! Il en a tiré des conclusions qu’il a confiées à Chess Café en 2001. Non seulement l’article a été un franc succès, mais il fut récompensé ultérieurement par la presse spécialisée ! D’autres articles suivirent jusqu’à ce que le responsable de ce site lui proposent de publier régulièrement : les Novice Nook.

Si vous être prêt à affronter les échecs réalistes, à recevoir des conseils de micro et de macro management du temps, à découvrir la sous-estimée notion de décompte tactique lors des échanges, et à répéter inlassablement ce mantra « Echec, capture, menace », alors ce livre est fait pour vous !

Pour Dan, progresser de façon efficace nécessite d’aborder les poins suivants :

  1. Identifier les faiblesses.
  2. Apprendre à réfléchir correctement.
  3. Apprendre de la théorie, en relation avec les faiblesses, de façon plaisante.
  4. S’entrainer et jouer (des parties lentes !) autant qu’on peut.
  5. Exploiter les erreurs qui apparaissent lors des entrainements et des parties pour les corriger.
  6. Accepter de se remettre en cause.
  7. Définir des objectifs raisonnables et réalistes.

Sans entrer sans les détails, voici les principaux thèmes abordés (sur presque 400 pages) :

  1. Amélioration générale
  2. Processus de réflexion
  3. Gestion du temps
  4. Compétences et psychologie
  5. Tactique et sécurité
  6. Les ouvertures
  7. La technique dans les finales
  8. Stratégie et jeu positionnel
  9. Choses diverses

Ce n’est donc pas un livre pour s’initier ou apprendre les échecs. Le lecteur est censé avoir les bases. Ce qui est intéressant dans tout ça, c’est que Dan s’intéresse surtout au pourquoi et au comment, sans nous abreuver de longues analyses ni de variantes compliquées. De nombreux livres sont évoqués afin de compléter ses propos (mais d’autres plus récents méritent probablement notre attention). De toute façon, vous avez déjà des bouquins sur la tactique, les ouvertures et la stratégie pour encombrer votre bibliothèque et votre mémoire. Les deux premiers chapitres, à eux seul, sont certainement capables de vous faire progresser plus qu’un livre censé vous livrer les secrets d’un grand champion ou vous garantir une victoire grâce à un gambit destructeur !

Retrouver tout au long de ce blog les différents moments où j’ai évoqué les propos de Monsieur Heisman. Retrouvez-le également sur chess.com de façon ponctuelle.

Les plus courageux (la prise de son n’est pas terrible) pourront également tenter ses vidéos.

« Ne vous souciez pas de votre elo : travailler vos compétences et votre niveau suivra »

Des détails pour faire la différence !


Dan Heisman nous donne ses petits trucs qui ne coutent pas cher. D’autant plus, selon lui, qu’ils sont rarement suivis par l’apprenti joueur d’échecs !

  • Analyser ses parties avec son adversaire : en club, en tournoi et aussi en ligne !
  • Lire des parties (sans s’arrêter sur les analyses et les variantes, c’est assez rapide) : 2 par jour, soit plus de 700 parties en 1 an. Il va obligatoirement en rester quelque chose.
  • Exploiter votre réseau de joueurs en ligne pour planifier des parties longues avec incrément. Ne vous contentez pas de cliquer sur un bouton pour trouver un adversaire.
  • Faire des parties longues avec incrément : cela permet d’exploiter une position, et c’est ce qui compte si on veut progresser.
  • Parties rapides avec incrément : permet de travailler son ouverture, de tomber sur des pièges, etc.
  • Se référer à une bibliothèque d’ouvertures (database) : si on est dedans, c’est qu’on a choisi un bon coup qui respecte probablement les principes généraux des ouvertures. Le corolaire : en suivant ces principes, vous avez peu de risques d’être en retard à l’horloge. Le coup agressif de votre adversaire, s’il est rarement joué par de très bons joueurs, est certainement un mauvais coup !
  • Avoir en tête la gestion de l’horloge : ne pas jouer trop lentement lors de l’ouverture, prendre le temps de reconnaitre les coups critiques.
  • Ne pas prêter attention à son elo : difficile pour certains joueurs qui préfèrent proposer une nulle contre un adversaire moins fort, ou qui négligent un tournoi sous prétexte qu’il vont être dans le bas du tableau. Ils perdent l’occasion d’apprendre de leurs erreurs.
  • Continuer à travailler des tactiques simples : si c’est souvent suivi par des joueurs disons en dessous de 1400-1500, c’est probablement négligé au delà.
  • Jouer avec de vrais humains avec un vrai échiquier : club, tournois !! Cela donne de l’assurance et conforte ses connaissances ou les complète.
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